samedi 28 novembre 2015

Tiens-toi droite ou l'histoire d'une erreur de scénario :) / jedna wielka pomylka

Alors là, avec du recul, je me dis que ce film, c'est une erreur de scénario, même pas de casting car c'est justement lui qui m'avais motivée pour aller voir le dernier film de Katia Lewkowicz. Mais alors! Quel film! Mais quel ratage! Mais quel galimatias! Je sais pas, ils ont tourné vite fait, ils n'avaient pas de temps, ils étaient pressés, peu de moyens. Je manque d'excuses pour ce n'importe quoi qu'est "Tiens-toi droite". Et encore, après coup, j'ai fini par me dire que c'était effectivement ainsi que la réalisatrice imaginait son dernier film.

On est allées voir "Tiens-toi droite" pleines d'enthousiasme, ravies de voir Laura Smet, Marina Foïs, Noémie Lvovsky réunies dans une superbe (sans aucun doute!!) réa de Katia Lewkowicz. Plus on avançait dans le film, plus on était déboussolées. Rien ne s'y tient. Ca n'a ni queue ni tête. Aucun lien, aucun rapport, on dirait que lors du tournage, chaque scène était tournée par une autre personne pour au bout du compte, être réunies, accollées comme ça venait, sans se soucier d'ordre ou raison.
J'essaie encore de comprendre le sens du titre par rapport au film et franchement, il va falloir que j'aille chercher sur le net celui qui m'explique cela clairement.
Un beau foutoir c'est tout à fait comme ça que je définirais ce film. Et lorsqu'il était terminé, et bien j'en aurais bien redemandé car pour moi, c'était pas fini! Je dirais plutôt qu'ils ont arrêté le tournage, faute de moyens ou d'inspiration.
Au final, après la séance, on s'est payé un bon moment de rigolade tellement le film est nul et tellement on était désenchantées.
Ca ne m'arrive pas souvent de voir les films vraiment nuls (tout est subjectif bien sûr). Je vais réfléchir pour en trouver un qui soit digne de celui-ci. Et attendant,

 ma note 1/10, et encore, le point c'est pour le moment de rigolade qu'on a eu après.


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film nie wyszedl chyba na polskich ekranach ale prawde mowiac nic nie tracicie bo to do niczego niepodobny film z swietna obsada. To zreszta obsada zmotywowala mnie by pojsc obejrzec najnowszy film Katii Lewkowicz. To jednak jedna wielka pomylka, ponoc rezyser tak wlasnie wyobrazila sobie te komedie ale jak dla mnie to wrecz odwrotnie, brak inspiracji, wena tworcza poszla spac a oni nakrecili flm zbierajac w kupe wszystkie nakrecone sceny, ie przejmujac sie czy sie to trzyma kupy czy nie.
Tak, wedlug mnie opisac mozna najnowszy film o nic nie znaczacym tytule "Trzymaj sie prosto"

moja ocena 1/10
a ten punkcik to za polgodzinna partie smiechu jaka sobie zaserwowalysmy z psiapsiola po wyjsciu z kina, tak nam bylo glupio, ze udalo sie nam wysiedziec do konca filmu ;)

mercredi 11 novembre 2015

le FILS DE SAUL Grand Prix de Cannes, plus que mérité


oui, oui, je sais, encore des jours d'absence mais je corrige mes fautes et j'arrive pour vous parler ce soir...
à chaud, à peine sortie du ciné, je partage avec vous mes impressions sur ce film horriblement cruel, terriblement réaliste et atrocement vrai...
Laszlo Nemes a fait le choix de nous montrer la vraie vie de camp de concentration d'Auschwitz, caméra à l'épaule, tout près de Saul, un pauvre juif, forcé d'accompagner les SS dans le processus d'extermination de prisonniers, qui, un jour, découvre parmi les corps anéantis par le cyclone B, le corps de son fils....
les 2 heures du film nous suivons Saul dans son combat de sauver le corps du garçon des flammes du four crématoire, il veut à tout prix l'enterrer...
Dans cette réalité à peine croyable, dans une situation sans issue, Saul tente, tant bien que mal, de retrouver en lui ce semblant d'humain qu'il était avant, avant que les nazis le fassent devenir un robot, un inhumain, un monstre...
que sommes-nous capables de supporter, de quoi sommes-nous capables au nom de la vie, au nom de la survie, ce sont de telles questions qui nous viennent en tête en regardant ce film vraiment réussi

il y en a eu des films sur la guerre, sur les camps de concentrations. Chacun d'entre eux traite le sujet à sa manière, la manière de Laszlo Nemes est encore différente. On ne voit pas grand chose, la façon d'aborder l'environnement est particulière, le réalisateur nous préserve de l'horreur en rendant flou le fond de l'image. Cependant, je finis par me dire que de ne pas voir est parfois pire car notre imagination fait le reste et l'impensable devient imaginable.
C'est un film sans concession, qui ne ressemble en rien à la Liste de Schindler, à L'enfant au pyjama rayé ou un autre Pianiste. Tout ici est brut, il n'y a pas de cliché d'un mauvais SS, d'un bon juif, car au regard de la réalité de l'enfer qu'ils vivaient tous, même le meilleur des bons polonais pouvait devenir un salopard de kapo.

Je suis Polonaise, je viens d'une petite ville située non loin de Auschwitz. A 11 ans, comme tous les enfants du pays, j'ai fait un voyage scolaire obligatoire dans le camps de Auschwitz Birkenau.
Devoir de mémoire
Cela fait 30 ans et pourtant, je m'en souviens comme si c'était hier.... Grâce ou à cause du film, les souvenirs pourtant imprimés, sont redevenus encore plus présents. Car Le fils de Saul nous montre tous les endroits du camp, on a droit à une monstrueuse visite guidée d'un endroit qu'on aurait tous préféré ne pas savoir avoir existé. Et pourtant, ces camps sont bel et bien là, ils ont été témoin et acteur de l'extermination des peuples haïs par Hitler. Sauf quelques (à mon sens) injustices de transcription de l'histoire, cet horrible film est une histoire d'un minimalisme impressionnant, troublant, qu'on est pas prêt d'oublier



ma note 9/10